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Investir en nue-propriété est une stratégie patrimoniale puissante qui permet d’acquérir un bien immobilier à prix décoté, d’optimiser sa fiscalité et de préparer sereinement son patrimoine sur le long terme grâce au mécanisme du démembrement. Découvrez dans cet article les caractéristique de cet investissement.
Qu’est-ce que l’investissement en nue-propriété ?
Acheter moins pour gagner plus : voilà tout le principe de l’investissement en nue-propriété.
Dans un marché immobilier tendu, où les prix, la fiscalité et les charges locatives grignotent la rentabilité, le démembrement de propriété offre une solution élégante et maîtrisée.
En séparant temporairement le droit d’usage (usufruit) et le droit de propriété (nue-propriété), l’investisseur accède à un logement à un montant inférieur de 30 à 40 % en moyenne, tout en laissant à l’usufruitier la gestion, les travaux, et la location du bien.
Dans le cadre d’un démembrement temporaire, ces deux droits sont séparés pendant une durée déterminée, souvent comprise entre 15 et 20 ans en moyenne.
À la fin de la durée prévue par la convention, le nu-propriétaire récupère la pleine propriété sans frais, sans impôt supplémentaire, et souvent sur un bien valorisé (en fonction de l’évolution du prix de l’immobilier dans le secteur concerné).
Un dispositif immobilier qui séduit les épargnants souhaitant diversifier leur patrimoine, réduire leurs impôts, et investir intelligemment dans la pierre.
Ce mécanisme encadré par le code civil, offre de nombreux avantages : entre avantage fiscal, protection patrimoniale et sécurité juridique, la nue-propriété s’impose comme une stratégie d’investissement aussi discrète qu’efficace.
Comment fonctionne l’achat en nue-propriété ?
Comme nous l’avons vu précédemment, l’investissement en nu-propriété repose sur un mécanisme de démembrement de propriété, c’est à dire qu’il n’y a pas de plein propriétaire mais un usufruitier et un nue-propriétaire accédant à des droits distincts :
- L’usufruit, qui confère le droit d’utiliser et de percevoir les revenus,
- La nue-propriété qui donne le droit de disposer du bien, sans en avoir la jouissance immédiate.
Le principe de démembrement temporaire
Dans le cadre d’un investissement en nue propriété , un investisseur acquiert la propriété du bien hors usufruit, pour une durée qui est déterminée au préalable. L’usufruit, quant à lui, est acquis simultanément par un bailleur institutionnel qui va se charger de la gestion locative du bien pendant toute la durée du démembrement.
Ainsi pendant la période de démembrement, le nu-propriétaire ne perçoit aucun revenu, mais ne supporte aucune charge (ni impôts, ni taxe foncière, ni frais d’entretien).
L’usufruitier, lui, perçoit tous les loyers, assure la gestion du bien et prend en charge l’entretien de celu-ci.
Un prix d’acquisition décoté
Le principale avantage du fonctionnement de l’achat en nue propriété réside dans le prix d’achat réduit, c’est-à-dire que le nu-propriétaire acquiert le bien avec une décote correspondant à la valeur économique de l’usufruit temporaire.
Cette décote du prix varie généralement entre 25 et 40% de la valeur du bien en pleine propriété, selon la durée du démembrement et le rendement locatif estimé du bien. Concrètement, pour un achat en nue-propriété d’un bien valant 300 000 € en pleine propriété, celui peut être acquis en nue-propriété pour une valeur entre 180 000 et 225 000 €.
La reconstitution automatique de la pleine propriété
A l’issue de cette période de démembrement, le nu-propriétaire récupère automatiquement et gratuitement la pleine propriété du bien démembré, sans aucuns frais ni formalités. De ce fait, l’usufruit s’éteint naturellement, et le bien devient pleinement disponible pour le nu-propriétaire : son bien peut être loué, occupé ou revendu.
Cette reconstitution automatique permet à l’investisseur de bénéficier d’une valorisation automatique de son bien, sans avoir eu à en supporter l’entretien, en ayant bénéficié d’une absence de gestion locative et en ayant évité la fiscalité sur les loyers pendant la phase de démembrement.
Le décès du nu-propriétaire
Dans le cas où le nu-propriétaire vient à décéder pendant la période de démembrement, alors les conséquences sur la transmission de la nue propriété et sur les droits de l’usufruitiers soulèvent des interrogations : que devient la nue-propriété du bien ? Qui récupère ce droit ?
Le décès du nu-propriétaire n’entraine pas la fin du démembrement ; les droits de ce dernier sont transmis aux héritiers du défunts. Ces derniers deviennent alors les nouveaux nus-propriétaires du bien ou de l’investissement démembré, sans que la situation de l’usufruitier ne soit modifiée. L’usufruit subsiste jusqu’à son extinction, généralement jusqu’au décès de l’usufruitier s’il est viager, ou jusqu’à la fin du terme convenu du démembrement.
Le démembrement ne s’éteindra donc qu’à la disparition de l’usufruit, et, à ce moment-là, les héritiers du défunts deviendront les pleins propriétaires, sans fiscalité supplémentaire particulière à ce titre.
En revanche, lors du décès du nu-propriétaire, la nue-propriété est évaluée (en fonction d’un barème économique tenant à la durée restante du démembrement) et cette valeur est intégrée à la succession du défunt. Cela permet toutefois de transmettre un bien démembré dont la valeur a vocation à s’accroître lors de la reconstitution de la pleine propriété et d’optimiser ainsi les valeurs transmises à ses héritiers.
Une fiscalité allégée
Pendant toute la durée du démembrement :
- Le nu-propriétaire ne perçoit pas les revenus du bien et il n’est donc pas imposé sur les loyers générés, ce qui permet une belle optimisation fiscale.
- Le bien n’entre pas dans l’assiette de l’IFI (Impôt sur la fortune immobilière).
- Le nu-propriétaire ne supporte aucune charge liée au bien.
En revanche, une donnée à prendre en compte, est que si l’investissement est octroyé à crédit, les intérêts d’emprunt ne sont pas déductible, puisqu’il n’y a pas de revenus foncier à compenser.
Une stratégie patrimoniale à long terme
L’investissement en nue-propriété s’adresse avant tout aux investisseurs ayant une stratégie patrimoniale définie sur du long terme et qui souhaitent, de ce fait, réaliser les objectifs suivants :
- Constituer un patrimoine immobilier sans contrainte de gestion.
- Optimiser leur fiscalité durant la phase de constitution du capital (durée du démembrement).
- Préparer leur retraite ou une transmission de patrimoine dans de bonnes conditions.
C’est en résumé une bonne stratégie de capitalisation différé : l’achat d’un bien décoté pour en retrouver la pleine propriété dans un cadre fiscal avantageux et sans tracas de gestion.
Quels sont les inconvénients de la nue-propriété ?
Les inconvénients de l’investissement en nue propriété sont :
1. L’absence de jouissance du bien
Le nu-propriétaire ne peut ni habiter, ni louer, ni percevoir les revenus du bien pendant toute la durée du démembrement. Cela signifie qu’il n’a donc aucun rentabilité immédiate, ce qui peut poser problème dans le cas ou l’investisseur cherche des revenus complémentaire à court terme. L’investissement doit donc être réalisé en connaissance de cause et prenant compte cet élément important du dispositif.
2. L’immobilisation du capital
L ‘investissement en nu-propriété suppose d’immobiliser un capital sur une période longue, sans possibilité d’user et profiter du bien. La liquidité est très limitée pendant la phase de démembrement car la vente d’un bien démembré est compliqué et reste dépendante d’un marché spécifique. Le capital n’est en principe pas récupérable avant la fin du démembrement, sauf en acceptant les conditions de marché.
Un marché secondaire de l’investissement en nue-propriété existe toutefois bel et bien et la vente en cours de démembrement est possible mais à des conditions parfois revues à la baisse.
3. Difficulté de revente avant l’extinction du démembrement
Bien qu’il soit tout de même possible de revendre avant l’extinction du démembrement, les acheteurs sont assez rares et exigent une décote parfois importante, cela réduit la flexibilité du patrimoine si les besoins personnels en liquidités de l’investisseur changent durant cette période.
Il faut donc s’assurer de disposer de liquidités suffisantes avec de s’engager sur un tel dispositif.
4. L’absence d’avantages fiscaux immédiat
Comme nous l’avons vu précédemment, le nu-propriétaire ne peut pas déduire de charges ni d’intérêts d’emprunt au vu de l’absence de revenus locatifs durant la période de démembrement. Il ne bénéficie pas non plus de réduction d’impôt direct, comme pourrait le permettre certain investissement immobilier.
5. La valeur future du bien
Comme dit précédemment, le nu-propriétaire récupère par la suite la pleine propriété du bien ; néanmoins, si le marché immobilier est en baisse, la valorisation attendue peut être moindre que celle initialement prévue.
De plus, si le bien est mal entretenu durant cette période de démembrement cela peut générer des frais pour le nue propriétaire qui aura la responsabilité des grosses réparations à terme, afin de valoriser son bien de la meilleure manière.
6. La répartition des charges
Le nu-propriétaire, comme convenu dans l’article 606 du Code Civil, supporte les grosses réparations ; quant à l’usufruitier, celui-ci assume les charges d’entretien courant et impôts liés à l’usage (taxe foncière…). Mais dans la pratique, cette répartition peut être souvent source de désaccords, surtout si le bien nécessite d’important travaux.
Il faut donc veiller à ce que la convention de démembrement prévoie cette répartition des charges.
7. La complexité juridique et fiscale
Le démembrement implique des règles précise à respecter (notamment sur la répartitions des droits et obligations entre le nu-propriétaire et l’usufruitier), une mauvaise rédaction de la convention ou compréhension des implications fiscales de chacun peut entrainer des erreurs coûteuses. Le suivis d’un notaire ou d’un ingénieur patrimonial est donc essentiel et recommandé pour la protection de l’investisseur.
Comment investir en nue-propriété ?
Le processus d’investissement en nue-propriété est simple et encadré :
1) Le choix de la durée de démembrement : elle va déterminer la valeur de la nue-propriété ; plus celle-ci est longue, plus la décote sur le prix est importante et intéressante.
2) La signature de l’acte d’achat : le nu-propriétaire achète le bien au prix réduit, correspondant uniquement à la valeur de la nue-propriété.
3) La phase de détention : durant cette période, l’investisseur ne perçoit aucun loyer et n’a aucune charge à son compte.
4) La fin du démembrement : à l’échéance, l’usufruit s’éteint automatiquement et le nu-propriétaire devient le plein propriétaire.
Les types de biens en nue-propriété
Afin de réaliser ce processus, il s’agira de choisir dans quel types de biens en nue-propriété investir, car les solutions peuvent être multiples.
1. L’immobilier direct :
Il est possible d’investir dans l’immobilier résidentiel neuf, c’est la forme d’investissement en nue-propriété la plus courante car l’investisseur acquiert un logement dans le cadre d’un programme en VEFA (Vente en l’état futur d’achèvement), dont l’usufruit est temporairement cédé à un bailleur institutionnel (HLM, bailleur sociale, société de gestion locative).
L’immobilier ancien peut aussi être une forme différente d’investissement, proposée par certains promoteurs mais plus rare ; cet achat peut se faire également sur le marché secondaire, parfois dans le cadre d’un démembrement déjà existant.
2. Le démembrement de parts de SCPI :
Et enfin, il est possible d’investir en nue-propriété dans des parts de SCPI. Cet investissement permet d’accéder au marché tertiaire (bureaux, commerce, santé et logistique) sans contrainte de gestion. Le principe est identique à celui vu précédemment sur le démembrement immobilier : l’investisseur achète uniquement la nue propriété des parts de SCPI, tandis qu’un autre investisseur achète l’usufruit et perçoit les revenus durant la période de démembrement souvent comprise entre 3 et 20 ans.
L’investisseur achète ses parts à prix réduit selon une clé de répartition fixée à l’avance et récupère l’intégralité de la pleine propriété à terme, terme à compter duquel il commence à percevoir les revenus.
Le nu-propriétaire n’a donc aucune contrainte de gestion car c’est la société de gestion qui s’occupe du bien durant la durée de démembrement. Ce type d’investissement s’intègre parfaitement dans une stratégie patrimoniale de long terme afin de préparer sa retraite : au terme du démembrement (souvent au moment où les revenus baissent c’est-à-dire à la retraite), l’investisseur commence à percevoir les revenus réguliers de la SCPI ; cette perception survient donc au moment où il en a vraiment besoin. C’est un investissement locatif particulièrement souple et intéressant.
3. Les autres type de démembrement de propriété :
Il est important de rappeler que l’investissement en nue-propriété ne se limite pas à l’immobilier classique ou aux parts de SCPI. D’autres solutions patrimoniales permettent de mettre en place un démembrement de propriété afin d’optimiser la transmission familiale et de réduire la fiscalité.
- Donation démembrée :
La donation en démembrement est un outil fondamental en gestion de patrimoine.
Elle permet aux parents de transmettre aujourd’hui une partie de leur patrimoine tout en conservant l’usage et les revenus.
Concrètement, les parents donnent la nue-propriété d’un bien (immobilier, parts de SCI, portefeuille, etc.) ; ils conservent l’usufruit, ce qui leur permet de percevoir les loyers, dividendes ou d’utiliser le bien
Cette stratégie combine plusieurs avantages :
– Réduction des droits de donation : la base taxable ne porte que sur la valeur de la nue-propriété, calculée selon l’âge de l’usufruitier. Plus le donateur est jeune, plus l’abattement est intéressant.
– Anticipation de la transmission : Les enfants deviennent automatiquement pleins propriétaires au décès, sans fiscalité supplémentaire.
– Conservation du contrôle : l’usufruit permet de continuer à gérer et utiliser le bien jusqu’à la fin.
La donation en démembrement est l’une des solutions les plus pertinentes pour organiser efficacement sa transmission tout en préservant ses revenus et son autonomie.
Par exemple, il est possible de démembrer les parts d’une SCI (Société Civile Immobilière) : les parents conservent l’usufruit pour continuer à percevoir les revenus, tandis que les enfants reçoivent la nue-propriété. Au décès des parents, les enfants deviennent automatiquement pleins propriétaires des biens détenus par la SCI sans droits de succession sur cette transmission.
- Démembrement de la clause bénéficiaire :
Le démembrement de la clause bénéficiaire d’un contrat d’assurance-vie est également envisageable. Le conjoint peut être désigné comme usufruitier afin de disposer librement des fonds, tandis que les enfants en détiennent la nue-propriété. À son décès, le capital revient directement aux nus-propriétaires, facilitant ainsi la transmission.
- Démembrement d’actifs financiers :
Certains produits financiers (titres vifs, obligations, OPCVM…) peuvent aussi faire l’objet d’un démembrement via une convention notariée. L’usufruitier perçoit les revenus (dividendes, coupons), et le nu-propriétaire détient la valeur patrimoniale du portefeuille. Au décès de l’usufruitier, le nu-propriétaire récupère automatiquement la pleine propriété du portefeuille financier.
- Démembrement de Groupement forestiers ou fonciers ruraux :
Enfin, les Groupements Forestiers et Groupements Fonciers Ruraux (GFR) permettent également d’investir en nue-propriété. L’usufruitier perçoit les revenus issus de l’exploitation (notamment la coupe de bois), tandis que le nu-propriétaire bénéficie de la valorisation du foncier. Généralement acquis avec une décote d’environ 30 %, la nue-propriété se transforme en pleine propriété à l’issue du démembrement, tout en profitant d’avantages fiscaux tels qu’une exonération partielle d’IFI et des droits de succession réduits.
Le rôle d’un CGP dans l’investissement en nue-propriété
Investir en nue-propriété, que ce soit dans l’immobilier classique ou dans des parts de SCPI, nécessite une bonne compréhension des aspects juridiques, fiscaux et et patrimoniaux du démembrement de propriété, c’est pour quoi l’accompagnement par un Conseiller en Gestion de Patrimoine (CGP) est essentiel afin d’investir en nue propriété.
Le CGP va analyser la situation, les besoins et objectifs de l’investisseur afin de juger si l’investissement en démembrement est dans son cas cohérent, et identifier une durée de démembrement cohérente. Il va ensuite s’occuper de sélectionner le support de programme immobilier le plus adapté. Selon le marché sélectionné, il va se diriger sur l’immobilier en direct ou sur des parts de SCPI par exemple. Ce dernier s’assure pour le compte de l’investisseur, de la qualité et fiabilité des partenaires, afin de sécuriser la solidité de l’opération.
De plus, son rôle ne s’arrête pas à la souscription de l’investissement car il assure un suivis tout du long de l’investissement en suivant l’évolution du patrimoine, en préparant la stratégie en fonction des besoins et prépare la restitution à la fin du démembrement. En effet, afin d’investir en nue-propriété il est impératif d’être accompagné par un professionnel.
Chez KOFMAN Patrimoine, nous accompagnons les familles et les dirigeants dans la mise en place de stratégies de démembrement de propriété, qu’il s’agisse :
– d’investir en nue-propriété,
– de structurer une donation en démembrement,
– de démembrer des parts de SCI,
– d’optimiser une clause bénéficiaire d’assurance-vie,
– ou de transmettre un portefeuille financier.
Notre rôle est de sécuriser votre stratégie patrimoniale, d’optimiser la fiscalité et de vous guider dans chaque étape, en collaboration avec les notaires et les professionnels concernés.
Quelle est la fiscalité de la nue-propriété ?
La fiscalité de l’investissement en nue-propriété est un atout majeur du dispositif, car, comme nous l’avons vu, le nu-propriétaire ne perçoit aucun revenu durant la période de démembrement, ne supporte aucune imposition sur les loyers, ni prélèvements sociaux. Mais les avantages fiscaux ne s’arrêtent pas là car la nue propriété bénéficie d’un traitement spécial sur l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) et la transmission.
Fiscalité pendant le démembrement
Il faut distinguer fiscalité à l’impôt sur le revenu et fiscalité à l’Impôt sur la Fortune immobilière.
1. Impôt sur le revenu :
Pendant la phase de démembrement, c’est l’usufruitier qui perçoit les loyers et assume la fiscalité qui en correspond. Le nu-propriétaire dans ce cas :
– ne déclare aucun revenu foncier,
– ne paie aucune taxe foncière,
– ne supporte aucune charge d’entretien.
Par exemple, pour un investissement de 100 000 € en nue-propriété sur 10 ans d’un bien avec une clé de répartition de 70/30, l’investisseur achète son bien 70 000 € et ne perçoit pendant 10 ans aucun revenu de cet investissement ; à l’échéance, il retrouve la pleine propriété du bien valorisé initialement de 100 000 euros (dans notre exemple, nous ne retiendrons pas d’hypothèse de revalorisation), sans fiscalité ni frais à la reconstitution de la pleine propriété.
2. IFI :
Concernant l’IFI (l’impôt sur la fortune immobilière), la valeur de la nue-propriété acquise à titre onéreux ne rentre pas dans le calcul de l’impôt, puisque c’est l’usufruitier qui en est redevable, celui-ci devant déclarer le bien à hauteur de la valeur en pleine propriété.
Concrètement, notre investisseur possède la nue-propriété d’un bien valorisé à 500 000 euros, en plus de sa résidence principale et secondaire ; celui ci ne devra pas déclarer la valeur du bien immobilier (estimé à 500 000 €) dans le calcul de l’IFI. Cela fait de cet investissement un levier efficace de défiscalisation patrimoniale pour les épargnants ayant déjà une fortune immobilière importante.
Au terme du démembrement
Au moment de la reconstitution de la pleine propriété, aucun impôt ne vient s’ajouter car la pleine propriété se reconstitue automatiquement au profit du nu-propriétaire. L’opération n’engendre donc ni fiscalité, ni démarche ou formalité particulière. Le nu-propriétaire devient alors le plein propriétaire de son bien ou de ses parts et peut donc les conserver afin de percevoir les revenus soit les vendre avec une plus-value calculée uniquement sur la valeur d’acquisition de la nue propriété.
Conclusion
L’investissement en nue-propriété s’impose comme une stratégie patrimoniale particulièrement pertinente pour les épargnants en quête d’optimisation fiscale avec une stratégie basée sur le long terme. En utilisant le démembrement, il est possible d’acquérir un bien ou des parts de SCPI à prix réduit en évitant des contraintes de gestion et d’imposition sur les revenus fonciers.
A l’issue de ce démembrement, le nu-propriétaire récupère ainsi la pleine propriété sur le bien ou les parts acquises, souvent revalorisé(s) à leur récupération et dispose de ce fait d’un patrimoine solide à terme.
L’investissement séduit de plus en plus de personnes, car il repose sur un modèle équilibré de partage entre usufruitier et nu-propriétaire, soutenu par une politique fiscale avantageuse et une information claire face aux risques.
En effet, comme tout autre investissement, la nue propriété doit être définie dans une approche globale du patrimoine en tenant en compte des objectifs, de l’horizon de placement et de la fiscalité de l’investisseur, c’est pour quoi il est primordial d’être accompagné et suivi par un professionnel de la gestion du patrimoine afin que l’investisseur s’assure que cette solution s’intègre de manière harmonieuse dans la stratégie patrimoniale à long terme de ce dernier.
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Si vous souhaitez réaliser un audit patrimonial pour faire un bilan sur votre situation ou si vous avez une problématique patrimoniale, fiscale ou juridique, n’hésitez pas à positionner un rendez-vous avec un(e) conseiller(ère)s du cabinet.